LETTRE DU PRÉSIDENT DE L’ECF – Rêvons un peu

De quoi demain sera-t-il fait ?

Lorsque la pandémie a débuté, tous nous attendions les beaux jours, le virus devait disparaître de lui-même avec l’apparition du soleil. Nous savons aujourd’hui qu’il n’en est rien, qu’il n’en sera rien. Cette hypothèse relevait d’une croyance, une tentative de faire de ce virus un même.  Continuez la lecture...

Edito – Mobilisation

À la question « qu’est-ce qu’une épidémie ? », Lacan répondait : « C’est quand quelque chose est pris comme une simple émergence, alors que c’est en fait une rupture radicale. »

Covid-19. Le signifiant est froid, il a claqué comme une détonation, déchirant l’azur rêvé des beaux jours. Il renvoie chacun à l’attaque première, la rencontre avec un réel devant lequel le sujet s’est trouvé, l’espace d’un éclair, sans recours, sans l’aide d’aucun Autre.  Continuez la lecture...

« LANÇONS DES CARTELS »

Le cartel, ce petit dispositif précieux inventé par Jacques Lacan comme « organe de base » de son École requiert la présence des corps. Mais la crise sanitaire qui, en ce début d’année, nous a pris tous de plein fouet a mis un coup d’arrêt à la rencontre des corps et ceci a eu comme conséquence de suspendre, un temps, le travail en cartel.  Continuez la lecture...

ENTRETIEN AVEC J.-R. RABANEL

V. Dechambre – Dans la précédente édition du Courrier, vous présentiez une vignette clinique en lien avec la situation sanitaire, le coronavirus et le confinement. Il s’agissait de Roland, un patient du CTR[1] de Nonette. Pourriez-vous nous donner de ses nouvelles ?

J.-R. Rabanel – Roland a été le premier suspecté d’être contaminé par le coronavirus à Nonette, à partir de signes digestifs, vomissements, asthénie et une petite fébricule matinale.  Continuez la lecture...

« Déboussolés »

« Déboussolés », c’est ainsi que J.-A. Miller lors du 4° Congrès de l’AMP en 2004 qualifiait les sujets hypermodernes.

« Déboussolé », signifiant particulièrement bien adapté à ce moment actuel de la civilisation.

À quoi se fier ? À qui se fier ?

À la science ? interroge dans son texte intitulé : « Science et confiance » Miquel Bassols[1]Continuez la lecture...

IN-QUIÉTUDE 

À l’heure où la perspective du déconfinement se profile avec son lot de nouvelles incertitudes, un petit retour sur les semaines précédentes s’impose. La gravité des circonstances ne fut pas sans effets sur l’inconscient. Ainsi, certaines personnes en témoignent, avec l’arrivée de l’épidémie du Covid-19, les rêves ont eu tendance à disparaître pendant un certain temps.  Continuez la lecture...

« Sigmund Freud, un juif sans Dieu »

« Ce qui reste d’actualité pour nous qui nous orientons de la psychanalyse, c’est Freud, c’est Lacan, ce sont les outils qu’ils nous ont donnés pour saisir le moment présent. » écrit Laurent Dupont dans sa lettre du 22 avril dernier[1]. N’est-ce pas un des pouvoirs évocateurs du documentaire de David Téboul, « Sigmund Freud, un juif sans Dieu » [2] que d’avoir quelques résonnances avec le moment présent ?  Continuez la lecture...

Reconstruire un bord

J’ai vécu les trois premières semaines du confinement auprès d’une personne qui nécessitait une présence continue. Les premiers jours, je regardais le journal télévisé. Le récit de cette actualité lui a fait dire « c’est la fin du monde ! ». Pour ma part, ce qui m’a le plus affecté, c’est de me rendre compte de ma difficulté à percuter quant à ce réel qui pourtant s’annonçait depuis le début de l’année en provenance de Wuhan.  Continuez la lecture...

À chacun son corps

Je reprends ce titre, que j’avais utilisé il y a longtemps lors d’un colloque, pour continuer à interroger ce qui fait lien ou pas entre médecine et psychanalyse.

Dans le silence du confinement, renvoyée à des retrouvailles avec mon réel, je me suis demandée à plusieurs reprises, comment d’un seul coup, le « coronavirus » avait muté en « covid-19 ».  Continuez la lecture...