Lettre du conseil de l’ECF

Chers collègues, chers amis de la psychanalyse,

Dans ce moment de confinement dû à l’expansion du coronavirus, le conseil de l’ECF tient à assurer de ses pensées toutes les personnes, toutes les familles, aux prises avec la maladie. Un lien permanent est établi avec les délégués régionaux de l’ACF afin d’échanger sur la situation dans chaque région, autant que sur les façons singulières de faire avec.

Nous assurons aussi de notre solidarité tous les collègues mobilisés dans les structures de soin ou assurant des permanences dans le champ médico-social. Là encore, il y aura un temps où leur expérience sera riche d’une transmission d’un savoir nouveau sur notre orientation en temps de crise.

Nous voulons aussi dire que nous pensons à tous nos collègues qui ont arrêté leur pratique. Cette contribution à l’effort national pour tenter d’endiguer la propagation du virus n’est pas sans conséquence pour chacun. Cette situation inédite implique un lien permanent entre nous. Si l’École est composée, selon le mot de Lacan, d’épars désassortis, c’est justement de cette solitude de structure que nous pouvons faire lien social. Ce lien social, dans ce moment inédit, c’est à nous de l’inventer.

Le conseil de l’Eurofédération de psychanalyse a fait entendre, par la voix de son président : Domenico Consenza, comment chaque École, et notamment nos collègues italiens, fait face à cette situation, mais aussi la solidarité de chacune des Écoles dans l’échange de ce qui se joue.

Angelina Harari, présidente de l’AMP a pris, avec les directeurs du congrès de l’AMP, une décision difficile : le report du congrès à la mi-décembre. Ce sera à nous de faire de cette contingence une chance pour la psychanalyse.

Chacun œuvre en responsabilité, et le conseil de l’ECF est attentif à ce moment où chacun prend appui sur son savoir singulier pour faire avec.

Bien à vous tous

Laurent Dupont

Président de l'ECF et de l'ACF