ÉDITO DE LA DÉLÉGUÉE RÉGIONALE – N°43

« Bain de Jouvence ^[1]»

« La conceptualisation lacanienne va connaître une nouvelle jeunesse, tout cela va raviver et éclairer sous un jour nouveau nos questions ^[2]».

Jacques-Alain Miller, le 2 mai 2021

C’est dans cette ouverture au nouveau impulsée par J.-A. Miller que j’invitais les membres de l’ACF en MC le 15 juillet dernier, à préparer la rentrée, une rentrée qui célèbre « la vitalité, la puissance et l’actualité de l’enseignement de Lacan », « 40 ans après sa mort ^[3]». (L. Dupont, le 31 août 2021)

Le 9 septembre, l’École de la Cause freudienne nous conviait à une soirée exceptionnelle autour d’un événement éditorial : la création des nouvelles éditions de l’ECF, les Presses Psychanalytiques de Paris, avec la sortie de deux premiers ouvrages ^[4], ainsi que la parution de trois superbes publications chez Navarin éditeur ^[5].

L’atmosphère peu convenue, vive et joyeuse de cette soirée témoignait à elle seule du souffle puissant de notre communauté lacanienne. Dans son texte « D’écolage », Lacan ne dit-il pas « moi, j’ai essayé de donner (aux analystes) une autre envie, celle d’ex-sister. Là j’ai réussi ^[6]»? Oui ! Le désir de Lacan était absolument palpable dans chacune des interventions de cette soirée. Et c’est bien aussi la présence de J.-A. Miller qui s’entendait dans cette transmission réussie.

Que le monde actuel soit en déclin et l’humanité en danger vérifie « de manière aigüe l’exactitude des prophéties de Lacan concernant l’évolution de la civilisation » (J.-A. Miller). Cette lucidité de Lacan sur le sans espoir de la civilisation ne l’amenait nullement à la résignation ou à la tristesse : en témoigne cette joie si singulière qui nous saisit quand nous le lisons et l’entendons. Lecture obscure, exigeante, mais tissée d’illuminations, bouts de savoir fulgurants, qui, à l’instar des interprétations qui touchent juste dans une analyse, réveillent et causent le désir de poursuivre.

L’éthique freudienne du witz, la place laissée à l’énigme, ne s’est jamais présentée d’une façon si cruciale pour interpréter « la loi d’airain des temps nouveaux » (J.-A. Miller), sa mise en péril du parlêtre, et y répondre. C’est ainsi que nous lisons les titres et les arguments des deux importants évènements en préparation, à l’AMP, à l’ECF : « La femme n’existe pas », « La norme mâle ».

Quant à « l’entrée en scène du trans », J.-A. Miller se réfère au poète pour l’examiner sous l’angle d’« un frisson nouveau » dans la guerre immémoriale des sexes …

Notez dès à présent les dates de ces différents temps qui scanderont la rentrée en lien avec cette actualité de l’ECF et de l’AMP :

• En préparation des J51 aura lieu le 24 septembre une soirée des membres de l’ACF en MC : Cap sur les J51, en présence au local, 11bis rue Gabriel-Péri.

• La reprise du séminaire d’étude se fera le vendredi 8 octobre. Il se tiendra en visioconférence jusqu’aux Grandes Assises de l’AMP . Inscription auprès de : christel.astier@gmail.com.

• L’Assemblée consultative de l’ACF en MC en présence d’Éric Zuliani le 9 octobre et la conférence qu’il donnera l’après-midi sous le titre La comédie des sexes se tiendront en visioconférence.

• La journée intercartel du 16 octobre Politique du cartel, Politique de la psychanalyse, en présence de Beatriz Gonzalez-Renou, secrétaire aux cartels de l’ECF, sera un moment particulièrement important de cette rentrée. Elle se tiendra en présence, 11bis rue Gabriel-Péri.

Bonne lecture et à très bientôt.

Valentine Dechambre

Déléguée régionale

ACF en Massif Central