Au mois de novembre, le temps suspend son vol… L’événement tant attendu, tant désiré, tant rêvé est là ! Nous obligeant au déplacement, l’espace d’un week-end, les 54es Journées de l’ECF, « Phrases marquantes » sont le rendez-vous à la fois studieux et festif que notre communauté psychanalytique va enfin pouvoir partager.
Telles les capsules qui nous arrivent une à une, « sur le vif » et que l’on fait éclater d’un coup de clic de souris, chacun, chacune est en droit de répondre à sa façon à la question : « Pourquoi êtes-vous content.e d’aller à ces Journées, en particulier ? » Car particulières, ces Journées le seront, assurément. Et chaque réponse, impliquant une énonciation, s’agrège aux autres, non pas tant pour former un chœur à l’unisson mais plutôt un concert faisant toute sa place à l’altérité, aussi bien à l’autre qu’à soi-même.
En amont de ce grand rendez-vous, il y aura eu tout le travail préparatoire pour le rendre possible. Dans l’ACF en MC, deux conférences marquantes nous en ont donné un avant-goût. Après celle de Laura Sokolowsky en septembre, qui nous plongea aux racines de l’élaboration lacanienne à propos du trait unaire, la conférence que nous a donnée en octobre Anne Colombel-Plouzennec, sous le titre « De la marque au nœud », a su captiver un public à la fois curieux, surpris, parfois déconcerté, mais surtout attentif à cette présentation si précise et engagée d’une psychanalyse dans sa version borroméenne. Le débat très largement nourri qui a suivi en a été le témoin.
Loin du dogme, loin de la pensée unique, loin de toute doxa prête à porter, l’enseignement de Lacan, spécialement le dernier dont il était ici question, s’ouvre à bien des interprétations, avec la boussole du réel.
Bien sûr, il nous faudra revenir de Paris, reprendre le fil de ce qui fait notre quotidien… mais celui-ci, lesté ou allégé de ce que nous y aurons appris et partagé, ne sera sans doute plus tout à fait le même…
Hervé Damase
Délégué régional de l’ACF en MC