Singularité(s)

© Aurélie Boissinot

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Dans le cadre de l’Atelier d’étude de l’antenne de Bourges-Nevers, nous avons tenté de saisir les assises de la singularité subjective dans la structuration psychique.

Les participants se sont impliqués dans cette étude qui a consisté en un parcours complexe mais riche dans l’enseignement de Jacques Lacan.

Des commentaires d’extraits de Séminaires de J. Lacan : Le désir et son interprétation, L’identification, L’angoisse, La logique du fantasme, …ou pire, Le sinthome ont constitué le support à l’étude. Le cours d’Orientation lacanienne 2008-2009 de Jacques-Alain Miller, Choses de finesse en psychanalyse, a également contribué à notre élaboration.

Nous avons ainsi mis en évidence en quoi le trait unaire, marque distinctive du sujet, effet du langage produit la différence.

Le fantasme fondamental, qui implique un mode de satisfaction et de jouissance propre au sujet de l’inconscient, est unique ; l’objet a, cause du désir qui trouve sa place comme plus de jouir, singularise.

Enfin, dans le dernier enseignement de J. Lacan, le sinthome s’avère être une façon de faire avec le réel propre à chaque parlêtre. Il est ce qu’il y a de singulier chez chacun.

Progressivement s’est dégagé et précisé ce qui détermine la singularité du sujet et ce qui relève du singulier du parlêtre.

La singularité s’exprime lorsque le sujet est confronté au Yad’lun et aux restes symptomatiques. Elle n’est donc en rien à associer à un idéal de réalisation de soi ou de bien-être comme le prétendent certains discours contemporains.

Le singulier est un point de réel. « Comme tel, le singulier ne ressemble à rien, il ex-siste, il ex-siste à la ressemblance, c’est-à-dire, il est hors, hors de ce qui est commun » comme l’énonce J.-A. Miller dans son article « L’inconscient et le sinthome [1] ».

Françoise Bridon

Références

Références
1 Miller J.-A., « L’inconscient et le sinthome », La Cause freudienne, no 71, 2009, p. 72.

Françoise Bridon