Echo de la venue de Laura Sokolowsky à Clermont-Ferrand, à la librairie des Volcans, le 14 octobre 2023.
Pour nos réunions, nos conversations et nos manifestations, nous avons l’habitude de nous retrouver au local et depuis quelque temps déjà, en visioconférence. Toujours « entre nous » si je puis dire avec, de temps en temps, un public convié, composé d’amis personnels, amis de la cause analytique, de collègues et de professionnels, le tout formant une communauté. Mais cette fois-ci, à la librairie des Volcans à Clermont-Ferrand, le 14 octobre dernier, c’était une autre affaire. Largement minoritaires, nous ne faisions pas le poids.
La réunion avait donc ceci de particulier que la circonstance – un samedi après-midi et jour d’affluence de surcroit – nous plongeait dans la situation d’être vus, visibles, entendus, écoutés à l’envi alors qu’il est probable que nous préférons la discrétion. Des gens passaient et repassaient comme au salon du livre, indifférents peut-être ou jetant un coup d’œil de notre côté, prêtant une oreille discrète à ce groupe installé dans ce carré réservé de la librairie, attentifs devant des fauteuils rouges occupés de gauche à droite par Laura Sokolowsky, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP et rédactrice en chef de la revue La Cause du désir, Luc Garcia et Valentine Dechambre ; vous les connaissez.
Parmi l’assistance assise, au milieu des va-et-vient, il y avait des têtes connues et d’autres pas du tout mais que la santé mentale intéressait sûrement puisque c’était la semaine.
D’autres enfin, des « promeneurs » comme on les appelle dans le jargon, c’est-à-dire qui rentrent et qui n’achètent rien, habitués des lieux, voyant le groupement et des chaises disponibles, avaient pris place.
La présentation de la revue La Cause du désir par Laura Sokolowsky et les échanges qui suivirent, firent monter, dans la circonstance plutôt distraite et distrayante d’une librairie un samedi après-midi – appelons ça la Cité – une attention et une écoute rares aussi du côté des « promeneurs ».
Quelqu’un parla même d’un silence de cathédrale avec, j’ajouterais ceci, la gaité qui sied à la psychanalyse, à sa transmission et à son étude quand quelque chose s’en dit, se transmet, s’éclaire, pas loin du banquet, du gai savoir et du silence vivant.