Écho de la 7e Journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant

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L’exaspération est un signifiant contemporain qui fait résonner une réalité quotidienne de parents à l’égard de leur enfant. Les enfants exaspèrent leur entourage.

Comment juguler la crise ? Comment faire pour ne pas être débordé ? Quelle méthode appliquer ?

Les cas cliniques énoncés au fil de cette 7ème Journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant ont fait entendre un quelque chose à dire plutôt qu’à faire, à condition de prendre en compte dans cet affect l’accent mis sur la jouissance à l’œuvre pour chacun.

« Mon enfant m’exaspère ». Chacun des praticiens a fait entendre comment, par le transfert, un au-delà de cette formule a pu surgir. Quelles sont les conditions d’un écart possible ? C’est en prenant appui sur les dires de chacun dit « exaspérés » que d’une plainte, s’articule et se dévoile une question. Il ne s’agit donc pas d’une réponse à apporter à l’exaspération du parent ; l’explication ne vaut pas. Ce qui vaut, c’est comment le sujet fait avec ça, et de ce « faire avec ça », fait entrevoir une définition du symptôme.

« Mon enfant m’exaspère », qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire pour celui qui l’énonce ?

Accueillir l’exaspération pour chacun des sujets qui en témoigne, « cela suppose la remise en question de l’idéal de l’institution familiale [1]», « la particularité contre l’idéal [2]» : voilà un effet de formation de cette 7ème journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant.

Loin du « coaching parental », « du soutien à la parentalité et à la compétence des familles », cette Journée n’a pas eu vocation à former les participants à un savoir-faire de l’accompagnement à la parentalité.

Cette journée s’est faite l’écho, de la famille aux parents, des parents à la mère, au père, à l’accueillant familial, du singulier de chacun des sujets affectés.

Références

Références
1 Laurent E., « Institution du fantasme, fantasme de l’institution », Les Feuillets du Courtil on line, 2003.
2 Ibid.

Isabelle Caillault