3 questions à

Valentine Dechambre a rencontré Laurence Charmont, directrice médicale du BAPU, Bureau d’Aide Psychologique Universitaire de Clermont-Ferrand. Elle a bien volontiers accepté cet entretien sur le thème des J50, dont elle déplie toute la pertinence du point de vue de son expérience clinique.

Valentine Dechambre : Comment le thème des prochaines Journées de l’ECF, Attentat Sexuel a-t-il résonné pour toi, concernant ta pratique au BAPU ?

  Continuez la lecture...

Attent-a

On doit à la découverte freudienne d’avoir permis de situer la place centrale de la sexualité dans la vie psychique. Tous nos faits et gestes, nos pensées, tout notre mental est gouverné de toujours par l’exigence de satisfaction pulsionnelle. Ceci n’est pas une fiction mais une réalité clinique. Pour autant, assimiler la psychanalyse à un pansexualisme selon lequel rien ne viendrait faire obstacle à une telle nécessité relève du déviationnisme.  Continuez la lecture...

« Adeline »

Attentat Sexuel : le titre des prochaines journées de l’ECF a d’abord produit, provoqué un affect d’effroi, de répulsion, d’horreur. En l’écrivant, en l’écrivant simplement, ce qui s’imposait, c’était de le redoubler, comme si le simple redoublement pouvait en atténuer la charge, en tempérer l’effraction. Le deuxième mouvement, c’est un « je n’en veux rien savoir », je ne veux rien en voir, rien en entendre, rien en lire.  Continuez la lecture...

Attentats sexuels… distinguÉs

« La psychanalyse d’orientation lacanienne prétend que l’émergence d’un désir sexuel dans le corps d’un sujet a un effet structurel d’altérité traumatique, qu’un abus ait eu lieu ou pas dans la réalité. »[1]

Le 4 juin dernier, lors de la conversation-zoom autour des quatre arguments des J50 de l’ECF[2], la distinction entre l’Attentat Sexuel de structure et l’Attentat Sexuel dans la réalité a particulièrement résonné pour moi.  Continuez la lecture...

DignitÉ dans le bien dire

Si « toute formation humaine a pour essence, et non pour accident, de réfréner la jouissance »[1], à l’occasion d’un attentat sexuel, l’institution peut faillir à sa fonction. La mise en place de protocole où il s’agit de venir recueillir des faits plutôt que d’accueillir une parole en est une manifestation.

Dans le discours analytique de « saisir l’usage qu’un sujet fait de son fantasme en tant que défense, quand il a été confronté à l’illisible du désir de l’Autre »[2] permet de faire un pas de côté et d’éclairer comment pour un parlêtre, « la jouissance est toujours effraction »[3]Continuez la lecture...

QUAND L’INSTITUTION SE MÊLE DE SEXUALITÉ…

Un éducateur surprend deux résidents hommes dans une posture qu’il interprète spontanément comme sexualisée. L’affolement se généralise. Pas de malentendu, la scène à laquelle l’éducateur assiste est sans appel : l’un d’eux est victime, l’autre bourreau. Epinglés à cette nomination, le discours éducatif puis institutionnel se déchaîne et s’ordonne.

La scène aperçue par l’éducateur a fait effraction.  Continuez la lecture...