IMPROVISATIONS SUR « 2021, ANNÉE TRANS »

Crédit photo : Lachlan Ross sur pexels

À l’invitation de Valentine Dechambre, Déléguée régionale de l’ACF en MC, Nadège Talbot, Nicolas Jeudy, Isabelle Caillault et Christel Astier ont écrit ces textes dans la spontanéité du moment pour témoigner des effets pour chacun, de la forte mobilisation initiée par Jacques-Alain Miller autour de la question trans et de sa lettre du 1er mai.  Continuez la lecture...

Attent-a

On doit à la découverte freudienne d’avoir permis de situer la place centrale de la sexualité dans la vie psychique. Tous nos faits et gestes, nos pensées, tout notre mental est gouverné de toujours par l’exigence de satisfaction pulsionnelle. Ceci n’est pas une fiction mais une réalité clinique. Pour autant, assimiler la psychanalyse à un pansexualisme selon lequel rien ne viendrait faire obstacle à une telle nécessité relève du déviationnisme.  Continuez la lecture...

« Adeline »

Attentat Sexuel : le titre des prochaines journées de l’ECF a d’abord produit, provoqué un affect d’effroi, de répulsion, d’horreur. En l’écrivant, en l’écrivant simplement, ce qui s’imposait, c’était de le redoubler, comme si le simple redoublement pouvait en atténuer la charge, en tempérer l’effraction. Le deuxième mouvement, c’est un « je n’en veux rien savoir », je ne veux rien en voir, rien en entendre, rien en lire.  Continuez la lecture...

Attentats sexuels… distinguÉs

« La psychanalyse d’orientation lacanienne prétend que l’émergence d’un désir sexuel dans le corps d’un sujet a un effet structurel d’altérité traumatique, qu’un abus ait eu lieu ou pas dans la réalité. »[1]

Le 4 juin dernier, lors de la conversation-zoom autour des quatre arguments des J50 de l’ECF[2], la distinction entre l’Attentat Sexuel de structure et l’Attentat Sexuel dans la réalité a particulièrement résonné pour moi.  Continuez la lecture...

DignitÉ dans le bien dire

Si « toute formation humaine a pour essence, et non pour accident, de réfréner la jouissance »[1], à l’occasion d’un attentat sexuel, l’institution peut faillir à sa fonction. La mise en place de protocole où il s’agit de venir recueillir des faits plutôt que d’accueillir une parole en est une manifestation.

Dans le discours analytique de « saisir l’usage qu’un sujet fait de son fantasme en tant que défense, quand il a été confronté à l’illisible du désir de l’Autre »[2] permet de faire un pas de côté et d’éclairer comment pour un parlêtre, « la jouissance est toujours effraction »[3]Continuez la lecture...

QUAND L’INSTITUTION SE MÊLE DE SEXUALITÉ…

Un éducateur surprend deux résidents hommes dans une posture qu’il interprète spontanément comme sexualisée. L’affolement se généralise. Pas de malentendu, la scène à laquelle l’éducateur assiste est sans appel : l’un d’eux est victime, l’autre bourreau. Epinglés à cette nomination, le discours éducatif puis institutionnel se déchaîne et s’ordonne.

La scène aperçue par l’éducateur a fait effraction.  Continuez la lecture...

ENTRETIEN AVEC J.-R. RABANEL

V. Dechambre – Dans la précédente édition du Courrier, vous présentiez une vignette clinique en lien avec la situation sanitaire, le coronavirus et le confinement. Il s’agissait de Roland, un patient du CTR[1] de Nonette. Pourriez-vous nous donner de ses nouvelles ?

J.-R. Rabanel – Roland a été le premier suspecté d’être contaminé par le coronavirus à Nonette, à partir de signes digestifs, vomissements, asthénie et une petite fébricule matinale.  Continuez la lecture...

« Déboussolés »

« Déboussolés », c’est ainsi que J.-A. Miller lors du 4° Congrès de l’AMP en 2004 qualifiait les sujets hypermodernes.

« Déboussolé », signifiant particulièrement bien adapté à ce moment actuel de la civilisation.

À quoi se fier ? À qui se fier ?

À la science ? interroge dans son texte intitulé : « Science et confiance » Miquel Bassols[1]Continuez la lecture...

IN-QUIÉTUDE 

À l’heure où la perspective du déconfinement se profile avec son lot de nouvelles incertitudes, un petit retour sur les semaines précédentes s’impose. La gravité des circonstances ne fut pas sans effets sur l’inconscient. Ainsi, certaines personnes en témoignent, avec l’arrivée de l’épidémie du Covid-19, les rêves ont eu tendance à disparaître pendant un certain temps.  Continuez la lecture...